Le 146e Régiment d'Infanterie de Forteresse

 

146e RI

BATAILLES DE

GOLDBERG 1813

L'YSER 1914

VERDUN 1916

LA SOMME 1916

FLANDRES 1917-1918

L'AISNE 1918

"régiment de Faulquemont"

 

146e RIF

MEDAILLE MILITAIRE

CROIX DE GUERRE 1914-1918

 

4 citations à l'ordre de l'armée

1 citation à l'ordre du corps d'armée

1 citation à l'ordre de la division

 

HISTORIQUE DU 146e REGIMENT:

 

1795

En 1793, l'armée française est réorganisée. Les anciens soldats de l'armée royale et les nouvelles unités de volontaires sont regroupées en "demi-brigades" de 3300 hommes environ, par fusion de diverses unités (un bataillon de ligne et deux bataillons de volontaires par demi-brigade).

La 146e demi-brigade est créée en 1795, elle fait partie de l'Armée des Alpes et a été formée à partir de 3 bataillons:

Unités de la 146e demi-brigade:
2/79e Rgt d'infanterie
1er bataillon de la Côte d'Or
8e bataillon de l'Isère

Par la suite, une nouvelle réorganisation eut lieu en fusionnant certaines demi-brigades dont l'effectif était insuffisant: en 1796, la 146e demi-brigade détache un bataillon qui contribue à former la 5e demi-brigade.

 

1813-1815

A la suite de la campagne de RUSSIE, la grande armée a été presque entièrement détruite et pour continuer la lutte contre les coalisés (6e coalition) qui sont l'Angleterre, la Russie, la Prusse, la Suède, l'Autriche et les petits états Allemands, il faut trouver de nouvelles troupes.

Une "levée" est organisée par trois senatus consultes (9 janvier, 11janvier, 23 mars) et porte sur les classes de 1809 à 1815. Les plus jeunes de ces conscrits sont dénommés "Marie-Louise" car le décret qui appelait portait la signature de l'impératrice régente.

100 000 hommes appartenant aux 100 cohortes formant le premier ban de la garde nationale (hommes de 20 à 26 ans) sont ainsi recensés.

Le 146e Régiment d'Infanterie de Ligne est formé de quatre cohortes:

Composition du 146e régiment d'infanterie de ligne:
1ère cohorte
2e cohorte
3e cohorte
4e cohorte

Le régiment va combattre farouchement, en particulier contre les Russes à GOLDBERG (Basse-Silésie, au Sud-Ouest de LIEGNITZ) où il s'empare de la position de WOLFSBERG

En 1814, après la première abdication de Napoléon Ier, l'ordonnance royale du 12 mai supprime, pour réduire les dépenses de l'armée, tous les régiments portant un numéro supérieur à 90. Le 146e RI est dissous en 1815 après la seconde abdication de l'empereur.

 

1887-1914

La loi du 25 juillet 1887 supprime les quatrièmes bataillons des 144 régiments d'infanterie existant alors, et crée 18 régiments supplémentaires à raison d'un par région militaire. Le 146e RI est reformé, à partir de 2 bataillons:

Unités d'origine du 146e RI:
1/51e RI
1/67e RI

Il participe à la campagne de MADAGASCAR en 1895 et 1896.

Composition de la 39e division d'infanterie (1900):

39e division

(XXe Corps)

77e brigade:
146e RI
153e RI
78e brigade
***

En 1900, son détachement principal est cantonné à TOUL (54), où il fait partie de la 77e brigade (cette brigade faisant partie de la 39e division d'infanterie (la division "d'acier")...

 

1914-1918

Dès l'entrée en guerre, le XXe Corps est rapidement renforcé et de nouvelles divisions voient le jour. Le XXe Corps (2e Armée) fonce vers la Lorraine, occupée depuis 44 ans par les Allemands. Le 14 août, le 146e régiment avance vers CHATEAU-SALINS et le 19, la 39e division (Général DANTANT) attaque MORHANGE puis DELME. Le 20 août, le colonel BEROT, chef de corps du 146e RI, est mortellement blessé. Enfin, conformément aux ordres, l'Armée se retire finalement derrière la Meurthe pour protéger NANCY.

Le 18 septembre 1914, après la bataille de la Marne, le 146e RI part pour la Picardie et monte vers le Nord (région de LASSIGNY et ROYE), et obtient une première citation à l'ordre de l'armée.

Composition du XXe Corps d'Armée (2e Armée) 1914-1918:
XXe Corps

11e division (NANCY)

***
39e division (TOUL)
146e RI
156e RI
153e RI
160e RI

Le 9 mai 1915, les unités du XXe Corps attaquent NEUVILLE-SAINT-VAAST. Le 11 mai, le lieutenant-colonel DAVID qui commande le 146e RI est mortellement blessé. Puis le régiment participe aux batailles en Champagne.

Le 21 février 1916, la 39e division du Général MESSENET est amenée en renfort dans le secteur de VERDUN. Le 146e RI se bat en février sur la "côte du Poivre" et repousse toutes les attaques. Il gagne une citation à l'ordre de la division et une deuxième à l'ordre de l'armée. En juillet 1916 , le régiment combat en Picardie (bataille de la Somme). Ses succès (combats de SAILLY-SALIZEL) lui valent alors, le 19 septembre une citation à l'ordre du corps d'Armée.

A partie du 16 avril 1917, le XXe corps attaque entre SOUPIR et CRAONNE (Aisne). Le 4 mai 1917 le 146e RI est cité pour la 3e fois à l'ordre de l'armée. L'unité fait ensuite mouvement vers LAON.

En mars 1918, la division participe à la défense du Nord face à l'attaque allemande. La bataille se déplace vers le Chemin des dames (mai 1918), dans l'Aisne (en juin) et en Champagne (juillet). Le 15 juillet le 146e RI obtien sa 4e citation à l'ordre de l'armée et la médaille militaire.

Le 146e RI mène ensuite de "violents combats" sur les hauteurs de CHASSENY (près de VILLERS-COTTERETS) où le surprend l'armistice du 11 novembre 1918...

Année:
Lieux des engagements du 146e RI:
1914

Bataille de Morhange: Morhange

Course à la mer: Fouquescourt, Arvillers, Albert, Hébuterne, Gommecourt

Bataille des Flandres: Boesinghe, Bixchoote, Langemarck

1915

Offensive d'Artois: La Targette, Neuville-Saint-Vaast (9-28 mai), Vimy

Bataille de Champagne: Beauséjour

1916

Bataille de Verdun: Côte-du-Poivre, Carrières d'Haudremont (février); Côte 304 (avril)

Bataille de la Somme : Maurepas

1917
Combats sur l'Aisne: Bray-en-Laonnois, les Vauxmaisons (16 avril)
1918

Le Kemmel ;

Bataille de la Marne : l'Ourcq

 

Le 19 novembre 1918 dans l'après-midi, le 146e RI défile dans METZ pavoisée, précédé par le maréchal PETAIN, les généraux FAYOLLE, BRUAT, FERAUD et POUGIN (chef de la 39e DI), escortés par des cavaliers du 5e Rgt de Hussards et des Chasseurs d'Afrique. Précédant les 153e, 156e et 121e RI, le 146e régiment d'infanterie défile alors de MONTIGNY à l'ESPLANADE devant la statue du Maréchal Ney.

 

1919

Le 146e RI est regroupé à SAINT AVOLD et FORBACH (57)

 

1923

Dès le mois de février 1923, le régiment participe au maintien de l'ordre en Sarre après l'occupation de la Ruhr par la France.

Le gouvernement français se lance dans divers plans de fortification de la frontière avec l'Allemagne (future ligne MAGINOT).

 

1933-1935

Le 146e RI s'installe à METZ en 1933, dans différentes casernes:

Caserne Barbot Est
Caserne fort Moselle
Caserne de la République

Compagnie d'Etat Major

Compagnie Hors Rang

4e bataillon

1er bataillon

2e bataillon

3e bataillon

5e bataillon

6e bataillon

 

Le régiment est passé de la structure "Nord-Est" à la nouvelle structure type "Région Fortifiée" le 15 avril, et il forme avec le 168e RI l'infanterie de la Région Fortiée de Metz (RFM). Ces six bataillons du 146e occupent par roulements les secteurs fortifiés de Faulquemont et de Boulay.

Le 15 octobre 1934, une compagnie de fusiliers voltigeurs (CFV) est créée dans chaque bataillon et le 146e RI de RF se scinde en deux demi-régiments.

146e RIF:
Implantation:
Bataillons:
1er demi-régiment
camp de Zimming
I, II et III/146e
2e demi-régiment
camp de Denting
IV
camp de Bockange
V
camp de Veckring
VI

Les compagnies de fusiliers-voltigeurs sont regroupées au fort de Bellecroix.

 

Le 25 août 1935, le régiment se scinde en deux nouveaux régiments "d'infanterie de forteresse" (RIF), destinés à occuper individuellement chaque secteur fortifié.

25 août 1935
Bataillons regroupés:
Nouveaux régiments créés:
Secteur Fortifié attribué:
I, II et III/146 RI
146e RIF
SF de Faulquemont
IV, V, VI/146e RI
162e RIF
SF de Boulay

Le 146e Régiment d'Infanterie de Forteresse reçoit l'appellation de "régiment de Faulquemont".

 

Insigne du 146e RIF

(1935-1938)

Insigne du 146e RIF

(1938-1940)

Insigne du secteur fortifié de Faulquemont
Les armoiries de METZ avec le numéro du régiment, faisaient penser à la disposition de ce même blason sur les tramways qui circulaient alors dans la ville... il avait dont été décidé de le changer au plus tôt !
Le nouvel insigne du 146e RIF possède un FAUCON destiné à symboliser la ville de FAULQUEMONT - Le "mont des Faucons"
L'insigne du secteur fortifié de Faulquemont reprend l'idée du FAUCON, on y distingue aussi des chardons Lorrains, des casemates et des rails anti-chars !

 

 

1938

Au 1er janvier 1938, les bataillons sont organisés en bataillons de fusilliers-voltigeurs et les compagnies de défense extérieures sont supprimées. Le 146e RIF est stationné en plusieurs endroits:

Implantation:
Unité du 146e RIF:
Composition:

Metz

(caserne Barbot)

EM et CHR

Etat-Major

Compagnie Hors Rang

Musique

Téting
1er bataillon

3 compagnies de fusiliers-voltigeurs

1 compagnie d'engins

1 compagnie de mitrailleuses

1 section d'équipage d'ouvrage

Zimming
2e bataillon

3 compagnies de fusiliers-voltigeurs

1 compagnie d'engins

1 compagnie de mitrailleuses

1 compagnie d'équipage d'ouvrage

Ban-Saint-Jean
3e bataillon

3 compagnies de fusiliers-voltigeurs

1 compagnie d'engins

1 compagnie de mitrailleuses

1 compagnie d'équipage d'ouvrage

Le 146e RIF est en fait un régiment de fusiliers-voltigeurs, contrairement aux autres RIF qui sont des régiments de mitrailleurs (3 cies de mitrailleurs et une seule de F-V par bataillon)...

 

Le 14 juillet 1939 le 146e RIF a l'honneur de défiler sur les Champs-Elysées à PARIS.

Fresque du 146e RIF (PO du BAMBESCH)
Fresque de l'insigne du 146e RIF peinte à l'intérieur du PO du BAMBESCH (Bloc2)

 

1939

Un bataillon de disponibles rappelés est formé en mars 1939 (21e Bataillon). Cette unité est également parfois nommée "bataillon d'instruction du 146e RIF".

A la mobilisation d'août 1939, les régiments de forteresse de scindent une nouvelle fois, et forment avec l'arrivée massive de réservistes 2 nouveau régiments de forteresse (un régiment "de mobilisation" est organisé à partir d'un bataillon "de l'armée active").

 

146e RIF
Unité d'origine:
Nouveau régiment "de mobilisation":
1er bataillon
146e RIF
146e RIF
2e bataillon
156e RIF
156e RIF
3e bataillon
160e RIF
160e RIF

Ces trois nouveaux régiments de mobilisation forment l'infanterie du secteur fortifié de Faulquemont.

A chaque RIF est attribué un "sous-secteur" divisant le secteur fortifié: le 146e RIF reçoit le s/s secteur du bois des Chênes (de l'Ubernied à l'ouvrage de Laudrefang exclu).

Le PC du régiment passe du Steinbesch à Pontpierre en novembre 1939.

 

En septembre 1939, le 3e bataillon des trois régiments du SFF forment un "régiment de marche" sous les ordres du lieutenant-colonel VOGEL. Ce régiment participe à l'offensive française en Sarre, aux cotés des divisions d'infanterie "classiques". L'attaque dans le bois de la WARNDT (combats de Ludweiller, le 9 septembre 1939) est finalement stoppée suite à la capitulation de l'allié polonais... le "régiment de marche" est dissous peu après (le 20septembre), et les bataillons rejoignent leurs unités d'origine.

Composition du "régiment de marche" provisoire:

 

III/146 RIF

capitaine MATHIEU

 

III/156 RIF

chef de bataillon CHEVRE

 

III/160 RIF

chef de bataillon GROS

 

II/151 RI

chef de bataillon BERTRAND

G.R 37

G.R 45

3e Cie/G.R.M

Elts 201e Génie

Le 146e RIF se prépare ensuite à l'hiver, en installant de nouvelles positions défensives dans le secteur de Téting.

Encadrement du 146e RIF en 1939-1940:
Compagnie de commandement
capitaine Marie
1er bataillon
chef de bataillon Viaud, puis chef de bataillon Hellfer (mars 1940)
2e bataillon
chef de bataillon Leixelard, puis capitaine Beaumier
3e bataillon
capitaine Mathieu, puis chef de bataillon Grange
Sections franches
lieutenant Varachaud (tué le 18 mai 1940) puis lieutenant Buchoud, puis sous-lieutenant Schoeffer
21e bataillon
chef de bataillon Delbreil
Ouvrage A.38 (Téting)
lieutenant Pichavant, puis lieutenant Marchelli
Casemates de Laudrefang
lieutenant Stock

Pour cette période, le chef de corps était le lieutenant-colonel PRAT, commandant le 146e RIF de septembre 1939 à juin 1940.

 

1940

Un "corps franc" est formé avec des hommes de différentes unités stationnées sur le SFF:

Création du "corps franc" du SFF (1939-40):
section du 146e RIF

"compagnie franche" du SFF

section du 156e RIF
section du 44e RI
section du 9e BCA

Ce corps franc réalise quelques belles actions d'éclat en avant de la ligne Maginot. Le 146e RIF détache aussi parfois une compagnie entière (les fusiliers-voltigeurs en opérations)...

Le régiment reçoit un renfort constitué de 2 compagnies de volontaires espagnols, surtout utilisés comme pionniers...

 

Composition et implantation du III/146e RIF (avril 1940):
9e compagnie F.V
capitaine LAINE
Téting (village)
10e compagnie F.V
capitaine MEGY
Follschviller
11e compagnie F.V

capitaine RACHOUX

(en mai: Lt MONDANGE, puis en juin: Lt DRUON)

Téting (camp)
3e compagnie d'accompagnement (C.A.3)
lieutenant MONDANGE

(à partir du mois de mai: capitaine IETTER)

1 section à Follschviller

2 sections à Téting

 

A partir du 12 mai 1940, les positions du SFF sont bombardées. L'offensive allemande se dessine loin au Nord, dans les Ardennes. Progressivement, des unités françaises se retirent du SFF et au début juin, les avant-postes sont évacués.

Les régiments de forteresse se retrouvent seuls face à l'Allemagne. La ligne Maginot est tournée par le Nord...

Le 14 juin (alors qu'une forte offensive allemande est lancée en Sarre) sur ordre, les troupes d'intervalle reçoivent l'ordre de se retirer et de se replier au nord de CHATEAU SALINS (PC à Gerbecourt), les équipages d'ouvrages restant sur place avec quelques sections de F.V pour "couvrir le repli" (les éléments du 146e et du 156e RIF "de couverture" sont placés sous les ordres du chef de bataillon DENOIX (156e RIF - au PO de Laudrefang).

Eléments du 146e RIF laissés "en couverture" sur la ligne Maginot:
compagnie d'équipage d'ouvrage (CEO) de Téting (ouvrage A.38)
lieutenant Marchelli
2 sections de F.V par bataillon d'intervalle (6 sections)
lieutenant Leosa (I/146e RIF)
sous-lieutenant Blazy (I/146e RIF)
lieutenant Stock
Ces 2 sections forment les équipages des casemates Nord et Sud de Laudrefang (II/146e RIF)
sous-lieutenant Caillet
sous-lieutenant Schoeffer (III/146e RIF)
aspirant Germain (III/146e RIF)
1 section antichars (3 canons de 25mm)
sergent-chef Baroth
casemate d'artillerie de Téting (163e RAP) (2 canons de 75mm)
Ces artilleurs sont placés sous le commandement du SFF lors du repli de leur régiment

Le 16 juin, le GROUPEMENT de MARCHE commandé par le général DE GIRVAL (Division de marche du secteur fortifié de Faulquemont: 146e et 156e RIF) se replie au sud de la Seille, entre CHAMBREY et BURTHECOURT, puis sur le canal de la Marne au Rhin et dans les Vosges. Les éléments du 146e, relativement peu mobiles et privés de véhicules, mènent cependant des combats retardateurs énergiques, soutenus par le 156e RIF et le 15e GRCA, les 69e et 82e RMIF.

Les éléments "de couverture" se replient sur ordre, et seule la compagnie de l'ouvrage de Téting reste sur ses positions. Les sections de F.V n'iront d'ailleurs pas très loin, et seront rapidement maîtrisées "à découvert" par les Allemands.

Le 20 juin à DOMPTAIL (Vosges) 32 hommes de la 3e compagnie du 21e bataillon (capitaine TOUTAIN) et de la compagnie de commandement sont faits prisonniers par les Allemands et fusillés sans jugement pour avoir tenté de résister (l'unité allemande responsable de ce massacre est le 2e bataillon du 305e Rgt de la 198.ID)

Regroupés le 23 juin dans la région de SAINT DIE DES VOSGES, au bas des pentes du Haut-Jacques, les restes du 146e RIF doivent déposer les armes (sur ordre de la 3e Armée française, général Condé) après avoir brûlé leurs drapeaux et détruit les dernières armes (quelques uns des drapeaux reglementaires des compagnies du 1er bataillon seront retrouvés après la guerre, et remis au nouveau 146e RI). Une minute de silence sera observée en souvenir des camarades tombés au champ d'honneur au cours du "repli".

Restés sur place, les hommes de la compagnie d'équipage de l'ouvrage de Téting (Lieutenant Marchelli) résisteront vaillament aux attaques allemandes du 21 au 25 juin après avoir causé à l'assaillant (167.ID) des pertes sensibles. L'ouvrage ne cessera le combat que le 2 juillet 1940.

 

1945

Le 146e RI est reformé le 1er février 1945 à partir d'un important contingent d'Alsaciens-Lorrains expulsés depuis 1940 dans le Sud-Ouest. Il s'installe à METZ. Seul le II/146 RI participe directement aux combats aux côtés des américains de la 70e D.I.U.S. Ce bataillon subit de lourdes pertes en prenant part à la libération du Bassin Houiller de Lorraine et en occupant coup sur coup STIRING-WENDEL, GLASHUTTE et PETITE-ROSSELLE.

Le 14 mars 1945, il sera le premier régiment français à pénétrer en territoire allemand.

Le 26 mars 1945, le lieutenant-colonel BARTHELET reçoit à Paris, place de la Concorde, des mains du général de Gaulle, le drapeau du régiment reconstitué.

Le 146e RI suit la progression des armées alliées et, le 7 mai 1945, installe son PC à BAD DUCKHEIM.

La seconde guerre mondiale étant terminée, le 146e RI rejoint METZ, où il est dissous le 1er Novembre 1945.

 

1946-1951

Le 146e RI est recréé à Metz le 15 avril 1946. Des troubles sévissant en Afrique du Nord, il part pour la Tunisie (BIZERTE) d'avril 1947 jusqu'en novembre 1947.

En 1951, le 146e RI est dissous et devient le 3e bataillon du 151e RI ( III/151 RI).

Certains de ses cadres participeront à la campagne d'Indochine au sein du 151e RI.

 

1955-1963

Le 22 mai 1955, le I/146 RI est créé à NANCY. Il part pour l'Algérie le 17 juin 1956 et prend position à BOUIRA (Sud-Est d'ALGER). Le 15 juillet, le II/146e RI occupa le secteur de TABLAT (Sud d'Alger). Le 1er novembre 1955, le I/146e RI est dissous et devient le 587e Bataillon du Train, avec pour affectation CHERCHELL.

Le 1er novembre 1961, le 146e RI est reformé à CHERCHELL et participe au maintien de l'ordre à ALGER. En août 1962 le régiment s'implante dans la MITIDJA, et à la fin de l'année il fait mouvement vers EL AFFROUN et MOUZIAIVILLE.

Le 31 mai 1963, l'EM et la CCR sont dissous, seuls restent les 1er et 2e bataillons, qui feront mouvement vers la France.

Le drapeau du 146e RI sera confié à la CAR.6 de METZ, qui prendra l'appellation de 1ère compagnie/146e RI et cela jusqu'en 1969...

Plusieurs versions de l'insigne du 146e RI d'après guerre (avec la devise 146 OBLIGE)
Insigne en bronze
Argent et bronze...
Variante...

 

1969-1995

Le 146e est recréé en avril 1969 à partir de réservistes Lorrains, il subira les différentes réformes de l'Armée en cours: régiment d'infanterie, régiment d'infanterie divisionnaire appartenant à la 104e DI, puis régiment de garde de points sensibles au profit de la 1ère Armée et enfin, régiment d'infanterie de Circonscription Militaire...

De nombreux évènement ont émaillé sa vie:

1970: un séjour à BITCHE particulièrement éprouvant, entièrement sous la pluie...

1980: "LYAUTEY": le 146e RI (réserve) participe à la mise sur pied de la 104e DI, avec le 151e RI. Exercices conjoints en plein air, avec héliportage d'une compagnie du 146e en hélicoptères Puma, simulations d'attaque de bunkers, appui-sol de la chasse venue de Strasbourg...etc

1987: "ESPADON": L'exercice majeur du 146e RI ! le chef de corps du 151 RI (active) mit à la disposition du régiment de réserve tous les moyens nécessaires prévus, et en face, les commandos du 1er RI de Sarrebourg "jouaient" l'ennemi. Le 146e RI avait pour mission la défense de ROCHONVILLERS.

1990: "MAGINOT 1990": cet exercice déstiné à commémorer les combats des anciens de mai-juin 1940 fut mené pour la première fois avec le 40e RT (transmissions), corps parrain depuis peu. Il permit au 146e RI d'accomplir l'exercice prévu en fournissant véhicules et armements. Durant 3 jours, de TETING-SUR-NIED à DOMPTAIL, les cadres du régiment ont pu se confronter à la réalité du terrain...

A Domptail, grande émotion lorsque le général DUBOUCHET salua les drapeaux des 69e RCD, 146e RI, 149e RI, tous régiments de réserve réunis là pour la mémoire des "martyrs" de Domptail (juin 40)

1991: exercices de rodage avec des unités de la 1ère Armée.

1990-1995: les exercices "ESPADON" se poursuivent grâce aux excellentes relations qui unissent les 146e RI et le 40e RT. Chaque année, à ROCHONVILLERS, une compagnie peut tester ses cadres et leur capacité de commandement, les militaires du rang étant fournis par le 40e RT...

Losange "modèle45"
Ecusson de bras
Pour les cadres, le numéro et la grenade sont dorées

 

1999

Le régiment est dissous une nouvelle fois, suite aux réformes du système de conscription.

 

2007

Sur l'initiative énergique du capitaine BLAS, officier archiviste de l'ancien régiment dissous, une salle mémoire est organisée à Faulquemont. Elle regroupe les fanions, souvenirs et textes originaux conservés jusqu'alors par le 146e régiment d'infanterie.

 

 

DEVISE du 146e RI (d'après guerre)

La devise du régiment est : 146 OBLIGE

La fête du régiment a lieu le 14 mars, jour anniversaire du 14 mars 1945, date à laquelle le 146e RI fut le premier régiment français à entrer en territoire allemand.

 

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